Escale dans le parc naturel régional du Luberon

Lavande, soleil et capeline blanche :  voilà le Luberon comme on se l’imagine.

Et ce n’est pas complètement faux. 😊

Mais le Luberon, c’est surtout, et avant tout, une terre qui offre des dégradés de couleur exceptionnels, et un patrimoine architectural magnifiquement conservé. Cette semaine #EnFranceAussi vous amène faire une petite escale dans le Luberon : de quoi vous donner quelques idées pour un week-end au grand air !

Le Luberon et ses villages haut-perchés

Les paysages du Luberon se caractérisent par un ensemble de plateaux cultivés (vignes, fruitiers, oliviers …) fragmentés par des promontoires rocheux sur lesquels les villages se sont développés, et ce depuis le Moyen-Âge.

Quand on y pense, le Luberon était un territoire parfait pour un seigneur : depuis son château haut-perché, il pouvait surveiller ses cerfs dans les champs en contre-bas, voir l’ennemi arriver de (très) loin, et espionner les villages voisins qui se dressaient fièrement en face de lui.

Presque un millénaire plus tard, il est facile aux promeneurs de s’imaginer la vie telle qu’elle l’était à cette époque-là. Certes, les seigneurs sont d’un autre genre aujourd’hui, et les châteaux forts ont perdu de leur superbe, mais ces villages, magnifiquement conservés, offrent des cadres idylliques pour profiter du soleil du Midi.

Les plus connus, Gordes et Roussillon, permettent de découvrir deux facettes du Luberon : d’un côté un village très minéral surplombant une terre où poussent des oliviers à perte de vue, et de l’autre une cité plus chaleureuse que la nature, verte et ocre, enveloppe délicatement.

Mais il ne faut pas arrêter la découverte du Luberon à ces deux seuls villages, aussi beaux soient-ils.

Bonnieux, Lacoste, Ménerbes, et bien d’autres, valent tout autant le tour, et le détour. Se balader de village en village, c’est aussi l’occasion d’apprécier toujours un peu plus ces paysages qui se découvrent à chaque virage.

Les amateurs de vélos apprécieront d’ailleurs cette destination pour ses longs plateaux, et ses côtes toujours abordables pour un cycliste en bonne condition physique (ou un cycliste en vélo électrique ^^).

1001 couleurs du Luberon

Si les champs de Lavande du Luberon, incroyablement photogéniques, font le bonheur des instagrammeurs, il faut bien avoir en tête en préparant son séjour qu’ils ne se révèlent que quelques semaines par an : de juin à mi-août.

Mais, ne soyez pas déçus si la lavande est coupée à votre arrivée, car les falaises d’ocre du Luberon sauront colorer votre séjour !!

Plus célèbre site du Luberon, le Colorado Provençal éblouit tout ceux qui le visitent. L’ancienne carrière déstabilise par ses formes, ses couleurs, ses matières. Ici, tout n’est que poussière. Une poussière parfois orange, jaune ou blanche, qui recouvre instantanément celui qui la foule … Il n’est pas impossible que rapidement, vous ne fassiez qu’un avec cette terre, que vous en veniez à vous en maquiller joues, imitant les indiens dans le Colorado … que vous ayez 3, 37 ou 66 ans !

Mais le Massif des ocres ne se résume pas qu’au site de Rustrel : le sentier des ocres de Roussillon, les mines de Bruoux, les ocres de la Bruyères … sont autant de sites différents à découvrir.

Conseils pratiques pour visiter le Luberon

Séjourner au cœur du parc :

• Apt peut être un point d’ancrage intéressant, avec des tarifs plus raisonnables que dans les villages si vous souhaitez dormir à l’hôtel.
• Pour ceux qui souhaiterait dormir au grand air, le camping Le Vallon à Bonnieux est un petit écrin parfait. Sans prétention, mais doté d’une piscine naturelle et d’une bibliothèque, c’est le lieu idéal pour profiter du Luberon sans se ruiner.

A éviter en période estivale :

• L’entrée ouest du parc est marqué par le village d’Isles-sur-la-Sorgue, une village, sans grand intérêt patrimonial, on y trouve seulement des boutiques cadeaux et des restaurants hors de prix, sans parler de ses parkings qui vous coûteront la modique somme de 7€ pour deux heures ! A découvrir, peut-être, hors saison ?
• Juste à côté, Fontaine-de-Vaucluse, adorable village lové entre la Sorgue et les falaises, n’est, en haute saison, visitable que très tôt le matin. La grasse matinée n’est pas admise pour ceux qui souhaitent absolument découvrir le lieu, car les parkings (peu nombreux et tous payants) affichent complets dès 12h. Notez qu’en plein été, les promeneurs qui souhaitent découvrir le gouffre seront certainement un peu déçus, car l’eau ne jaillira point de la roche… Mais cela n’enlève rien à la balade fort agréable, le long de la rivière. (NB : La Sorgue est une eau qui coule à une température 12°C environ, il n’est donc pas possible de s’y baigner)