Arles est une ville très compacte où il est facile de passer un jour, un week-end ou bien plus longtemps. C’est que les atouts pour tomber en amour avec la porte d’entrée de la Camargue ne manquent pas : un accueil radieux, une douceur de vivre ensoleillée et de nombreux sites historiques où voyager dans le temps en quelques kilomètres carrés. Entre époque romaine et XIXe siècle, Arles offre une jolie gamme de sites historiques.
Les Arènes d’Arles
L’amphithéâtre d’Arles, plus connu sous le nom des Arènes d’Arles, est souvent le point de départ des visites touristiques. Quand on arrive de la gare, il est le premier monument qu’on rencontre et qui nous toise du haut de sa colline. Pas question de faire les fiers quand on arrive au pied de ce petit Colisée construit par les Romains voilà plus de 2000 ans. Il faut gravir les marches qui mènent à l’entrée avec humilité avant d’entrer sous des voûtes et de, lentement, monter les escaliers qui permettent de saisir l’ampleur de cet ouvrage.
L’amphithéâtre est extrêmement bien conservé. Du haut de sa tour principale, le regard s’étend très loin au-delà des toits d’Arles, jusqu’aux Alpilles ; cette vue vaut le détour à elle seule. Pour revenir à l’amphithéâtre, son surnom des « arènes » n’est pas fortuit en ces terres de Camargue : il s’y déroule toujours des corridas et courses de taureaux.
Le théâtre antique d’Arles
Sur la colline de l’Hauture, le théâtre antique est l’un des endroits le plus agréables d’Arles. Avec ses cyprès et ses pelouses, il est prisé des Arlésiens qui viennent y pique-niquer le week-end. Les visiteurs, eux, devront s’acquitter d’un droit d’entrée mais la visite vaut le détour.
En plus des colonnades et des gradins où lire au soleil, on y profite d’une vue différente sur les Arènes non loin et il y aura toujours quelqu’un pour essayer de projeter sa voix depuis la scène. Contemporain des Arènes, il a été construit par l’empereur Auguste et pouvait accueillir 10 000 personnes. Il est toujours utilisé pour des spectacles l’été.
Le cloître Saint-Trophime d’Arles
Juste en face de l’hôtel de ville, sur la place de la République, impossible de manquer la Cathédrale Saint-Trophime et son beau fronton roman. Juste à droite, un bâtiment imposant dont les portes s’ouvrent sur une petite cour qui renferme un secret : l’accès au cloître Saint-Trophime.
Construit entre 1150 et 1400, il mêle style roman et gothique, un beau mélange pour un cloître insolite, qui n’est pas accolé à la cathédrale dont il dépend. Du côté des galeries romanes, de beaux bas-reliefs glorifient Saint-Trophime et Saint-Etienne, les patrons de la ville. Les galeries gothiques offrent des arcs brisés sublimes. Ne manquez pas non plus leurs piliers décorés d’animaux d’une grande finesse. Depuis le premier étage, on se croirait en Italie, avec la vue sur des toits rose et le clocher carré de la cathédrale.
Les Alyscamps d’Arles
Les Alyscamps sont un lieu à l’ambiance unique. Cette nécropole fait un trait d’union entre les époques : païenne, puis chrétienne, elle était utilisée dès le IVe siècle avant de connaître une heure de gloire autour du XIIe siècle : c’était le cimetière des puissants, des grands, celui qui méritait de traverser toute l’Europe pour s’y faire inhumer au plus près des reliques de Saint-Genest. C’est aussi le point de départ du « chemin d’Arles », la voie de pèlerinage provençale vers Saint-Jacques de Compostelle. Aujourd’hui encore, les Alyscamps voient partir des pèlerins en direction de Compostelle.
Au XIXe siècle, la nécropole connaît un regain de popularité pour des raisons différentes : à une époque fascinée par la mort, on adore aller y flâner entre les sarcophages centenaires, et il serait dommage de ne pas les imiter. Le mieux, c’est au printemps, quand les sarcophages et les arbres en fleurs offrent un contraste des plus saisissants. Van Gogh immortalisera les lieux dans l’un de ses tableaux.
La place du Forum
Parlons-en, de Van Gogh. Il est partout en ville. La nuit étoilée ? Elle a été peinte sur les bords du Rhône à Arles. L’Hôtel-Dieu qu’il a immortalisé ? C’est désormais l’espace Van Gogh (visite fortement conseillée !). La Terrasse de café le soir ? Le bâtiment se tient toujours à l’identique sur la place du Forum.
Rarement ville aura été aussi intimement liée à un peintre. Se balader à Arles, c’est comme marcher dans un immense tableau. Van Gogh était fasciné par les couleurs de la Provence et il aura été prolifique pendant son séjour arlésien. La place du Forum garde cette ambiance colorée et vivante, qui fait tout le charme de la Provence. L’office du tourisme propose bien évidemment un petit circuit à découvrir par soi-même pour remonter le temps sur les traces de Van Gogh, à découvrir ici.
Infos pratiques
Il est évidemment possible d’acheter des billets séparément pour tous ces monuments mais si vous prévoyez de cumuler les visites, le Pass Monuments Avantages donne droit à six monuments et trois musées, parmi lesquels l’Amphithéâtre, le Théâtre antique, le cloître Saint-Trophime et les Alyscamps.
Tarif : 16 € par adulte ou 13 € en tarif réduit.
Rejoindre Arles
Arles est une ville extrêmement ramassée sur elle-même et le centre-ville est tout simplement interdit aux voitures. Si vous devez venir en voiture, tentez de trouver une place sur le boulevard des Lices.
Mais le plus simple reste de venir en train : les liaisons sont fréquentes avec Lyon et Marseille, et la gare n’est qu’à 5 minutes de marche de la vieille ville.
Audrey a grandi en Haute-Savoie avant de s’installer à Lyon, la plus agréable des grandes villes. Elle habite désormais au Canada mais revient chaque année refaire le plein de montagnes, de petits villages historiques et de gastronomie savoyarde. Elle partage ses aventures franco-canadiennes sur son blog Arpenter le chemin.
je n’en connais qu’une toute petite partie , il faudrait que j’y retourne!
Pingback: Evasion en Provence : une semaine entre Vaucluse et Bouches-du-Rhône