Partons prendre l’air, mais pas n’importe où. À Paris. Cela peut paraitre contradictoire, pourtant la Capitale regorge bien de lieux calmes et verdoyants propices à la détente. En voici pour preuve cette coulée verte longue de 4 kilomètres. La promenade démarre place de la Bastille et s’achève au bord du périphérique parisien.
Prendre de la hauteur sur la coulée verte René-Dumont
Tout commence derrière la place de la Bastille sur l’avenue Daumesnil. Ici se dresse de façon majestueuse le Viaduc des Arts. Il fut construit au milieu du 19e siècle pour soutenir la ligne de chemin de fer Paris/Bastille-Varenne, inaugurée en 1859. Un siècle plus tard, elle est désaffectée et remplacée par le RER A. Au début des années 80, la ville de Paris décide de réhabiliter ce lieu et dédie les voutes à l’artisanat d’art. Aujourd’hui, 37 artisans exercent leur talent dans divers domaines comme la mode, le design ou bien encore la décoration.
Au-dessus des arches, là où passaient les trains, c’est une coulée verte qui a donc été plantée. Elle doit son nom à un agronome français, connu pour son engagement écologiste et son combat pour le développement rural des pays pauvres.
Le viaduc fait 1,5 kilomètres et permet de prendre de la hauteur. Et tout parait alors bien différent. On remarque certains détails sur les façades d’immeuble que l’on ne soupçonne pas depuis la rue. Le bruit des voitures est amoindri depuis là-haut et cela laisse la possibilité de profiter pleinement. Des passerelles ont été construites aux intersections afin de suivre la coulée verte. Cela donne encore une autre dimension à la déambulation bucolique. Le street art s’invite de-ci de-là, de manière discrète ou plus appuyée avec de grandes fresques murales. De quoi finalement contenter tous les promeneurs.
Toujours une histoire de train
En arrivant dans le jardin de Reuilly-Paul Pernin, la coulée verte revient au ras du sol. Mais elle nous plonge dans une toute autre ambiance. Au-delà de ce parc, la « promenade plantée », comme on aime l’appeler aussi, suit l’ancien parcours de la petite ceinture de Paris. Cette ligne de chemin de fer longue de 32 kilomètres fut construite entre 1852 et 1869 et faisait le tour de Paris. Elle transporta marchandises et voyageurs jusqu’en 1934 puis, petit à petit, elle fut abandonnée, remplacée par le métro. Certains de ses tronçons ont été intégrés aux tracés actuels des RER, mais d’autres sont aujourd’hui réaménagés en coulée verte.
La promenade prend alors une autre dimension. Elle nous fait passer sous des tunnels pour rejoindre divers espaces verts et jardins partagés. Située en contrebas des rues parisiennes, le calme règne en maitre et les oiseaux sont rois. Le parcours fait, ici encore, une belle place aux artistes de street art avec des œuvres originales et diverses.
Aux limites du périphérique parisien
La coulée verte se termine juste en dessous du boulevard du périphérique. Derrière lui, à quelques mètres à peine, le Bois de Vincennes peut permettre de poursuivre la promenade. On peut alors regretter que pour le moment il n’y ait pas de passage aménagé pour relier les deux sans avoir à emprunter les rues.
Bonjour, je suis Cécile, pétillante rédactrice et photographe en chef à la tête d’une belle et joyeuse tribu. A travers nos voyages et nos divers déambulations, nous vous emmenons découvrir la France et ses belles régions que nous aimons tant.
La High Line (parc à New York) version parisienne, c’est génial comme concept de reconversion !!
Oui en effet une belle et ingénieuse idée de reconversion qui profite à tous les parisiens.
une sacré évolution en effet!
Et positive en plus 🙂