Commandant le passage de la Trouée de Belfort, entre bassins du Rhin et du Rhône, la ville éponyme s’est fait remarquée en 2020 en se hissant au palmarès du Monument préféré des Français pour sa citadelle et son lion. Depuis longtemps, le cœur de Belfort balance entre Alsace et Franche-Comté, offrant aux visiteurs les multiples facettes de son architecture urbaine.
Où se situe Belfort ?
Belfort est arrosée par la Savoureuse qui prend sa source dans le massif vosgien du Ballon d’Alsace.
La ville fut fondée au Moyen-Âge au pied de son château sur un territoire de passage où se sont succédés les grandes invasions. D’abord celtes, romaines et barbares, puis, à partir du Moyen-Âge, impériales, françaises et allemandes.
Dans ce contexte, il n’est donc pas étonnant de constater que Belfort tire son nom d’un beau fort, un château qui fut plus tard transformé en citadelle.
Une histoire mouvementée
Pendant une grande partie du Moyen-Âge et jusqu’en 1648, la ville fut une possession des Habsbourg, surnommée le Finistère de l’Autriche.
Le 24 octobre 1648, la destinée de Belfort bascula avec celle de la Haute-Alsace. Les traités de Westphalie entérinèrent son rattachement au Royaume de France.
Louis XIV ordonna à Vauban de fortifier le site pour le rendre imprenable.
Un siège héroïque
Mais l’heure de gloire de Belfort sonna pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71.
En effet, la garnison de Denfert-Rochereau soutint un siège héroïque de 104 jours face à une armée prussienne innombrable.
La commémoration de cette résistance se concrétisa par une œuvre gigantesque exécutée par Bartholdi. Le Lion de Belfort est une statue en grès rouge des Vosges, adossée à la paroi rocheuse, sous le château. Long de 22 mètres et haut de 11 mètres, il se tient couché, prêt à bondir sur l’ennemi.
La citadelle de Belfort
Le château qui se dresse au-dessus du lion est en fait une forteresse considérablement remaniée au 17e siècle.
On peut visiter le monument, explorer ses longs couloirs souterrains et découvrir le musée avant d’admirer la vue de la terrasse panoramique. On y aperçoit les toits de la vieille-ville, la colline du Salbert et la ligne bleue des Vosges. Au sud, l’horizon bute sur les premiers contreforts du Jura.
Les fortifications de Belfort
En descendant vers la vieille-ville, on peut emprunter la porte de Brisach. Elle date du temps de Louis XIV qui commanda à Vauban la conception d’une double enceinte de fortifications.
La porte affiche encore aujourd’hui les armes de la France de Louis XIV. Comme à Versailles, on reconnaît le Soleil surmonté de la fameuse devise « Nec pluribus impar ».
La vieille-ville de Belfort
Si le vieux Belfort ne couvre pas une surface très étendue, il offre néanmoins un bel aperçu de la période alsacienne de la ville, avec ses toits pentus et ses façades colorées.
En effet, Belfort est historiquement une ville alsacienne. La guerre de 1870-71 sépara la ville et son arrondissement du reste de l’Alsace, rattachée au Reich allemand.
A noter : la basilique Saint-Christophe, de style néo-classique et construite en grès rouge des Vosges, date du 18e siècle.
Le Territoire de Belfort [90]
Hors Île-de-France, il s’agit du plus petit département français en terme de superficie (609 km²). En conséquence, c’est aussi l’un des moins peuplés (140 000 habitants).
A l’est du territoire commencent les collines boisées du Sundgau belfortain dont les vallons renferment de nombreux étangs.
Au nord de la ville, on peut se promener autour de l’étang des Forges et le lac de Malsaucy (site du fameux festival des Eurockéennes).
Dans les alentours
Belfort est située entre Vosges et Jura, ce qui en fait une base idéale pour faire de belles excursions dans des massifs montagneux.
Au nord, le massif du Ballon d’Alsace avec ses vues à couper le souffle sur la plaine d’Alsace, la Forêt-Noire et les Alpes.
Au sud, Montbéliard et son château, puis la haute vallée du Doubs et ses forêts de conifères.
A l’est, le pays du Sundgau est un territoire rural de collines, de champs et de vergers, parsemé de villages coquets aux belles maisons à colombages.
Cette campagne est bordée au nord par l’agglomération de Mulhouse, fière de ses nombreux musées techniques (cité de l’automobile, cité du train…)
A l’ouest, les collines de Haute-Saône s’étendent jusqu’à la Bourgogne. Il s’agit d’une campagne ponctuée de petites villes touristiques et bourgs ruraux tels que Luxeuil-les-Bains, Vesoul, Lure et Villersexel.
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Pierre a grandi en Alsace, Lorraine et Allemagne avant de s’établir en Australie. Amoureux de la France, il a fondé French Moments, une initiative qui promeut notre beau pays au public anglophone. Son blog Mon Grand-Est est une invitation au voyage dans les belles régions de l’Est de la France.