L’été sera là dans quelques jours, et pour fêter l’arrivée de la chaleur, des baignades et des coups de soleil, l’équipe d’En France Aussi a décidé de vous offrir un tour de France des recettes les plus gourmandes ! Vous ne l’aviez pas vu venir celle-ci ?! Au diable les salades de tomates, augmentez la puissance du ventilateur, et faites chauffer le four.
Le gratin dauphinois
par Mathilde du blog Voyager en photos
Spécialité originaire de la région du Dauphiné (Grenoble et ses environs), le gratin dauphinois s’est imposé, avec des plats comme le bœuf bourguignon, parmi les grands classiques de la cuisine française. Il s’agit d’un plat populaire simple et roboratif qui nécessite peu d’ingrédients et qui est pourtant absolument délicieux. Sa préparation n’est pas si compliquée longue que cela (surtout si l’on est doté d’un robot permettant de trancher les pommes de terre !)
Le gratin dauphinois apparait dans la région des Alpes (France, Italie et Suisse) vers la fin du XVème siècle avec l’arrivée de la pomme de terre en Europe. Mais c’est à la Révolution Française que le nom de Gratin Dauphinois apparait pour la première fois lorsque le 15 juillet 1788, le duc de Clermont-Tonnerre, lieutenant et commandant en chef du Dauphiné offre un repas aux officiers municipaux de Gap.
Recette du gratin dauphinois
Ingrédients pour 4 personnes :
- 800 g pommes. Personnellement je préfère utiliser des pommes de terre à la chair ferme de type charlotte.
- 1 ou deux gousse d’ail
- 1/2 litre lait entier
- 1/4 litre crème liquide entière
- 1 noix de muscade
- sel, poivre
- 1 noix de beurre
Ne remplacez jamais la crème ou le lait entier par du lait allégé, le gras c’est la vie et surtout c’est cela qui donnera du goût à votre gratin !
Attention, dans un véritable gratin dauphinois, on ne met jamais de fromage sur le dessus ! Il gratine tout seul avec la crème.
1) Epluchez les pommes de terre, lavez les puis coupez les en fines lamelles (n’hésitez pas à utiliser un robot ménager pour aller plus vite sur cette étape)
2) Préchauffez votre four à 180°C
3) Faire précuire une dizaine de minute dans un fait-tout les pommes de terre recouvertes par le lait et la crème (ne pas chauffer trop fort sinon le lait s’emballe !). Attention à ne pas faire cuire trop longtemps sinon les pommes de terre. Cette étape vous permet de gagner pas mal de temps sur la seconde partie de cuisson au four
4) Beurrez le plat de cuisson et frottez le avec une gousse d’ail. Si vous aimez l’ail, vous pouvez ajouter une ou deux gousse d’ail coupée en petit bout ou juste en deux dans le plat
6) Quand les pommes de terre commence à ramollir et le lait à s’épaissir, rappez un peu de muscade au dessus puis versez la préparation dans le plat à gratin et enfourner environ 30 min en surveillant de temps en temps pour éviter que le dessus du gratin ne brûle
7) Sortez du four et régalez vous !
J’aime beaucoup déguster ce plat avec une simple salade, le gratin est suffisamment copieux ainsi 🙂
Le gratin de ravioles
par Estelle du blog Curiosity Escape
La raviole de Romans ou du Dauphiné est apparue au XVIIIème siècle. C’est un petit carré de pâte fraîche farci de Comté, de fromage blanc et de persil. La fabrication de ces petites ravioles est concentrée exclusivement dans la Drôme et l’Isère, protégée par les appellations Label Rouge et IGP (Indication Géographique Protégée).
Rien de plus simple pour faire un bon gratin de ravioles. Beurrez votre plat ou votre ramequin, alternez une couche de ravioles, puis une couche de crème fraîche liquide. Recommencez l’opération jusqu’au bord de votre plat. Salez, poivrez une couche sur trois uniquement. Parsemez le haut du gratin avec du gruyère rapé et enfournez pendant 25min à 200°C.
C’est très bon nature, mais pour un gratin de ravioles encore plus gourmand, vous pouvez ajouter entre les couches de ravioles et de crème fraîche du saumon, des cèpes ou encore du Roquefort ou des noix de Saint Jacques. Votre imagination est la limite. Et comme c’est un plat bien consistant, il suffit d’accompagner le gratin d’une petite salade verte ou composée pour faire un repas complet.
Point important : choisissez des ravioles surgelées. Elles ont une meilleure tenue à la cuisson, elles restent bien bombées et elles sont déjà détachées à l’unité. Alors que les ravioles fraîches sont toutes plates et collées en plaques.
La tarte au Maroilles
Charlotte du blog La tribu de Chacha
Originaire de la Thiérache, le Maroilles est un fromage puissant. On dit d’ailleurs du Maroilles qu’il est le plus fin des fromages forts. C’est un moine de l’Abbaye de Maroilles qui créa ce délice au cours du Xième siècle. La Thiérache est une région très peu connue des Hauts de France. Située entre l’Aisne et le Nord, la Thiérache s’étend notamment sur 2 pays : la France, et la Belgique. Riche en forêts, et en bocages, la Thiérache est une destination nature par excellence. Elle offre aussi de belles découvertes avec notamment le familistère de Guise, l’Abbaye de St Michel ou encore le Fort d’Hirson.
Le Maroilles figure toujours en bonne place sur les plateaux de fromages des fins gourmets, mais il s’apprécie aussi chaud. Apprécier une bonne tarte aux Maroilles après avoir sillonné ce coin de France, voilà le meilleur programme qu’on puisse vous proposer.
Pour réaliser une tarte au Maroilles, il vous faudra :
- 1 rouleau de pâte feuilletée ou un fond de quiche prêt à garnir
- 1 quart de Maroilles
- 1 pomme
- 10 fines tranches de lard cuit
- 1 œuf
- 1 cuillère à soupe de crème fraîche
- Sel & poivre
Après avoir légèrement gratté la croûte du Maroilles, coupez le en fines tranches. Détaillez la pomme en fines tranches. Déposez la pâte feuilletée dans un moule, puis les tranches de Maroilles. Alternez ensuite les couches avec les tranches de pomme et le lard. Dans un bol, battez l’œuf avec la crème fraîche, assaisonnez selon vos goûts. Versez l’appareil sur la tarte, puis enfournez 30 minutes.
Lorsque la tarte est bien dorée, il est temps de la déguster accompagnée d’une petite laitue par exemple, d’une bonne bière et d’amis. Ce plat est très convivial et se partage sans modération.
Vous aurez pris soin pendant la cuisson d’aérer pour partager avec vos voisins toute la puissance de l’odeur de ce fromage de caractère.
La Croziflette
par Virginie du blog Les aventures d’Arthur et Thibaud
Vous connaissez certainement la tartiflette, ce plat savoyard de pomme de terre et reblochon ? C’est la recette originelle, qui a permis d’inspirer la croziflette. Cette recette savoyarde est simplement une tartiflette où les patates sont remplacées par des crozets. Les crozets sont des petites pâtes carrées purement savoyardes; elles sont élaborées à partir de farine de blé dur ou de farine de sarrasin. Ce gratin de pâtes tient au corps et est parfait pour affronter la rudesse de l’hiver !
Recette de ma croziflette, pour 4-6 personnes
Ingrédients :
- 300g de crozets (150g nature / 150g au sarrasin)
- 40 cl de crème fraîche
- 1 oignon
- 200g de lardons (ou des tranches de lard)
- 1 reblochon
- Sel / Poivre
- Un peu de vin blanc
- Faire cuire les crozets (20 min dans l’eau bouillante)
- Déglacer l’oignon émincé dans le vin blanc. Réserver.
- Faire revenir les lardons.
- Faire revenir la crème, les lardons et l’oignon.
- Assaisonner à votre goût ce mélange.
- Dans un plat à gratin, alterner une couche de crozets; une couche du mélange crème/lardons/oignons; puis une couche de crozets.
- Couper en 2 le reblochon « dans la tranche ». Positionner le côté « crémeux » du côté des crozets. Vous pouvez ensuite également faire des « quarts » de reblochon, si cela convient mieux à la forme de votre plat à gratin.
- Faire gratiner 10 à 20 min dans le four préchauffé à 180°C.
Dégustez ! En accompagnement, une salade verte est parfaite pour un peu plus de légèreté !
L’info en plus : Sur les reblochons, on trouve des pastilles vertes et rouges. Ces pastilles comestibles distinguent un reblochon fermier (pastille verte) d’un reblochon laitier (pastille rouge)
Le pounti, recette traditionnelle de Haute-Auvergne et du Rouergue
par Pauline du blog Petites Evasions et Grandes Aventures
Le pounti est un plat traditionnel de la Haute-Auvergne et du Rouergue, une terrine où se mêlent à merveille le sucré et le salé. Appelé picoussel dans l’Aveyron, c’est un plat paysan qui a la particularité de se manger chaud ou froid, généralement en entrée, ou parfois à l’heure de l’apéro. Les ingrédients principaux du pounti sont la farine, les œufs, le lait, de la chair à saucisse, des blettes, du persil et enfin des pruneaux. Comme pour beaucoup de plats traditionnels, il existe de nombreuses variantes et la farine est donc parfois remplacée par de la mie de pain et le vert des blettes par des épinards.
Les ingrédients du pounti, par ordre d’apparition :
- 100 g de farine,
- 3 œufs,
- 25 cl de lait,
- 250 g de chair à saucisse,
- Une dizaine de feuilles de blettes,
- Du persil,
- Un pincée de sel,
- Du poivre,
- Des pruneaux dénoyautés.
Comment préparer un pounti ?
Dans un saladier, mélangez la farine et les œufs. Ajoutez ensuite le lait petit à petit.
Hacher la chair à saucisse puis dans un deuxième saladier, mélangez-la avec les blettes et le persil, préalablement hachés eux aussi.
Mélangez ensuite les deux préparations pendant quelques minutes avec une cuillère en bois, saler et poivrer avant de verser dans un moule à cake.
Ajoutez quelques pruneaux dans la préparation.
Mettez au four à 180°C pendant au moins 45 minutes.
Votre pounti est prêt quand il a sa croûte bien dorée et que la lame du couteau en ressort propre.
Découpez-le en tranches et laissez-le refroidir ou non, selon votre goût et savourez ! Bon appétit !
Le Creusois, du moelleux à l’état pur pour le dessert
par Sabrina du blog Tu Paris Combien
Vendu chaque année à près de deux cent mille exemplaires dans les pâtisseries creusoises, le Creusois c’est la douceur et le moelleux à l’état pur. Il est à juste titre l’ambassadeur de la Creuse et rejoins ainsi le Pâté de pommes de terre ou le Fondu creusois. A l’image de la gastronomie creusoise il évoque l’authenticité et la qualité.
L’histoire du Creusois
L’histoire de ce jeune gâteau (il a récemment fêté ses 50 ans) dont les origines remontent en réalité au XVe siècle relève de la légende. Il se dit que c’est sur un manuscrit trouvé dans un ancien monastère de la Mazière-aux-Bons-Hommes qu’était écrit en vieux français la recette de ce succulent gâteau, ainsi que son mode de cuisson, dans une tuile creuse. Deux pâtissiers André Lacombe et Robert Langlade ont décidé de lui faire honneur en respectant la recette dont les ingrédients principaux sont le beurre et la noisette. Le véritable Creusois est réalisé avec des noisettes cultivées en France.
Le Creusois est sacré, c’est donc en toute logique qu’il est devenu une marque déposée par l’Association qui lui est dédiée, l’association Le Creusois.
Au-delà de sa qualité gustative, le Creusois est un gâteau qui sent bon le terroir , la tradition et le savoir-faire artisanal de nos régions. Il est à lui seul un symbole…
La recette du Creusois
(elle peut légèrement varier d’un pâtissier à l’autre)
Ingrédients :
- 6 blancs d’œuf
- 160g de sucre en poudre
- 80g de farine
- 120g de poudre de noisette
- 100g de beurre fondu
Griller les noisettes au four après les avoir achées, puis écrasez-les.
Ou procurez-vous des noisettes en poudre.
Mélanger les blancs d’œuf non battus avec le sucre.
Bien travailler.
Ajouter les noisettes, puis la farine.
Incorporer le beurre fondu et remuer le tout.
Cuire à feu moyen 160° thermostat 5-6 pendant 35 minutes.
Le Creusois, ce gâteau qui a son site internet, sa page FB et son insta.
Le Creusois – le véritable gâteau artisanal des pâtissiers Creusois – Accueil
https://www.facebook.com/lecreusoislegateau/
LeCreusois (@legateaucreusois) • Photos et vidéos Instagram
Alors, quelle recette vous tente ?
Quand les rédacteurs d’#EnFranceAussi se retrouvent pour une balade, cela peut donner naissance à de beaux articles collaboratifs, à 4, 6, 8, ou 10 mains !!
Toutes ! Elles me tentent toutes, forcément.
Vous pouvez être sûrs que si je trouve du pounti à la carte d’un restaurant, je commande. Ce plat est un régal ! Le Creusois me tente bien aussi.
Attention avec le Creusois il y a addiction.
Je connaissais la tarte au maroilles, etant du Nord, mais pas trop les autres recettes, merci pour la découverte 🙂
J’ai tenté votre recette du gratin dauphinois et il était délicieux, nous nous sommes régalés à la maison ! 😀 Merci pour votre partage.
Mia miam j’ai faim ! Ça donne trop envie tout ça ! Hâte de tester le pounti
Préférence pour le gratin dauphinois, avec de l’ail et de la muscade, un délice.
Je ne connaissais pas la tarte au Maroilles qui m’a l’air tout aussi excellente.
Merci pour ce cours d’histoire culinaire, nos régions ont du talent !