Le Louvre en 10 chefs-d’œuvre (sans voir la Joconde)

Des millions de visiteurs (10,2 millions en 2018)  qui s’empressent, se pressent, se bousculent, voire se battent pour le plus souvent parcourir les mêmes itinéraires et découvrir les mêmes choses. Il est bien compréhensible de vouloir admirer et photographier les grands classiques lorsque l’on vient pour la première fois dans cet illustre musée. Mais oublions un peu la Joconde et la Pyramide qui se disputent la première place dans le cœur des touristes avides de selfies.
Partons à la recherche des petits mystères, anecdotes et autres trésors à portée de tous. Déambuler sans but précis dans cette ancienne forteresse nous offre de belles surprises. Au hasard d’une allée se trouve souvent une merveille, LA merveille !
Le Louvre n’en finit pas de nous surprendre alors boudons la Joconde et laissons-la aux fous.

Cœur de pierre

Avant d’accéder aux salles du musée, pensez à contempler les fondations du Louvre médiéval. En longeant ses fossés vous remarquerez un cœur gravé dans la pierre, puis deux, puis trois, enfin des dizaines de cœurs qui n’étaient autre que les signatures des tailleurs de pierre grâce auxquelles ils pouvaient justifier le paiement de leurs salaires.  

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La doyenne du Louvre

Elle provient du site néolithique d’Aïn Ghazal au nord-ouest de la Jordanie. Réalisée en plâtre de gypse et en bitume pour les yeux, cette statue de forme humaine provenant de fouilles effectuées dans les années 80 n’a pas révélé tous ses secrets, notamment son utilité et sa représentation. Il n’est pas impossible qu’elle fût destinée aux rites funéraires. Son village d’origine fut fondé au VIIème millénaire av.J.C. Avec ses 9000 ans la statue d’Aïn GHAZAL est en toute simplicité la doyenne du Louvre où elle ne restera pas éternellement puisque c’est un prêt de la Direction des antiquités de Jordanie au musée du Louvre. 

Monument du cœur d’Henri II

Créée par Germain Pilon cette œuvre fut commandée par la reine Catherine de Médicis en hommage à son défunt mari le roi de France Henri II, mort lors du tournoi amical qui l’opposait à Gabriel de Montgomery capitaine de sa garde écossaise. Ce monument peut sembler ordinaire, trois jeunes femmes adossées venues tout droit de l’Antiquité romaine, les trois Grâces formant une ronde. Elles portent sur leurs têtes non sans élégance un objet précieux. Une urne qui contenait le cœur d’Henri II.  La Révolution avec son lot de drames, de pillages et de destructions est passée par là. Aujourd’hui l’urne est vide.

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Du sang royal dans la cuisine

Ce tableau peint en 1815 fit l’unanimité au Salon de 1817. Une représentation de la vie quotidienne presque banale. Rares sont les visiteurs qui s’arrêtent devant  L’intérieur d’une cuisine de Martin DRÖLLING. Pourtant ce tableau cache une mystérieuse histoire. L’artiste se serait procuré une matière organique tant recherchée par les peintres de l’époque, du cœur humain. Mélangé à de l’huile on obtenait ce pigment rouge si particulier si lumineux. Les cœurs des monarques de France conservés séparément ont fait le bonheur des peintres qui trouvaient ainsi leur matière première. En admirant ce tableau, il est fort probable que nous contemplons le sang de LOUIS XIII. 

Séance d’exorcisme

« Je suis Pazuzu, fils de Hanpa. Le roi des mauvais esprits des vents qui sort violemment des montagnes en faisant rafe, c’est moi. » Cette inscription est gravée au dos d’une petite statue représentant une divinité démoniaque de la Mésopotamie, datant du 1er millénaire av.J.-C. La particularité de Pazuzu réside dans le fait qu’il accompli un rôle à la fois malfaisant et protecteur. C’est lui qui apparait dans une scène du film culte des années 70 L’Exorciste.  

Un tableau grand comme un appartement

Les Noces de Cana de Paul Véronèse est à l’origine une commande des moines bénédictins de San Giorgio Maggiore à Venise qui exigeaient de Véronèse une œuvre recouvrant la totalité du mur de leur réfectoire. C’est ainsi que ce tableau monumental acquis par Napoléon est avec ses 70 mètres carré le plus grand exposée au Musée du Louvre. Il fut roulé pour voyager jusqu’en France.

Les Noces de Cana

La main de la Victoire

Représentation de la déesse Niké , La Victoire de Samothrace domine avec élégance depuis sa proue de navire l’escalier principal du Louvre. Cette statue de marbre blanc est  aussi célèbre pour ses ailes déployées que pour sa tête et ses bras manquants. Mais en cherchant bien, non loin d’elle se trouve sa main droite.

Main cassée en marbre - Louvre
La main de la victoire

Recto Verso

Quelle idée d’installer un tableau au centre de la galerie ! Le Combat de David et Goliath  de Danilele Da Volterra est une peinture  particulière, peinte sur une ardoise elle est réalisée recto-verso ce qui lui donne la particularité d’être admirer côté pile et côté face. Cherchez les 7 erreurs, vous en trouverez au moins 2.

Le Combat de David et Goliath
Le Combat de David et Goliath

Couronne de verre

Des couronnes de l’ancien régime il ne reste rien ou presque. Ainsi la couronne de Louis XV est la seule à avoir survécu à la Révolution. Réalisant son importance historique, on décide sous la troisième République de la conserver mais ses pierres précieuse sont retirées et remplacées par des pierres en verre.

Cachez-moi cette aisselle que je ne saurais voir

Symbole par excellence de liberté et de révolte, effigie du billet de 100frs,  La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix a choqué ses contemporains. A cause de sa poitrine exhibée ? Non. L’objet du scandale, des aisselles non épilées.

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Bien d’autres merveilles vous attendent au musée du Louvre, où vous pourrez déambuler en toute tranquillité, évitant ainsi le supplice de la Joconde.

AuthorSabrina

Je suis Sabrina, Parisenne de cœur, auteure du blog  «Tu PARIS combien » dans lequel j’aime vous parler de ce que Paris nous offre au quotidien. Son histoire, son avenir, ses adresses. Là où la moindre porte, le moindre détail nous dévoilent des histoires fabuleuses, nous fait découvrir de grands personnages (célèbres ou anonymes). Relevant de l’authentique comme de l’insolite, de l’étrange ou du classique, Paris ne cesse de nous surprendre.  A la fois belle et laide, sage et folle, monumentale et secrète. Ma passion pour cette ville que je découvre chaque jour, je la partage ici avec vous. Comme le dit Ernest, « Paris est une fête ». Alors venez, vous êtes tous invités

2 replies to Le Louvre en 10 chefs-d’œuvre (sans voir la Joconde)

  1. Super billet pour visiter Le Louvre différement
    merci merci

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