9 idées de visite à Lens (et dans ses environs)

Cette semaine, les rédactrices d’EnFranceAussi vous emmènent à Lens ! Oui, Lens !! Non, non, ne partez pas, elles vont vous (dé)montrer que Lens est une ville pleine de ressources. Entre apéro bière-fromage, ascension fantastique de Terril et patrimoine : laissez vous charmer par la cité sang et or.

Un Office de Tourisme Lensois bien insolite

Par Sylvie, du blog Le coin des voyageurs

Lorsqu’on arrive pour la première fois dans une ville inconnue et qu’on souhaite avoir des informations touristiques, la première étape de tous les voyageurs est généralement de se rendre à l’office de tourisme. Et à Lens, nous avons été tout de suite surpris.

Le bâtiment de style Art Déco, construit en 1920 suite à la destruction du bâtiment d’origine pendant la Grande Guerre,  est magnifique. Mais sur sa façade, des lettres en émaux de Longwy forme un grand « A la ville de Limoges » .  Et sur le paillasson en mosaïques de l’entrée, nous piétinons un autre « A la ville de Limoges ». 

Ces inscriptions sont très insolites. Nous sommes pourtant bien à Lens.

Alors que vient faire Limoges dans les Hauts de France ?

C’est l’histoire d’un représentant en porcelaine de Limoges, Émile Poincelet, qui au début du XXème siècle s’est arrêté à Roubaix, où il est tombé amoureux d’une jeune femme du Nord. Ils se sont mariés, et, en 1906, ont installé leur famille et un commerce de porcelaine  à Lens. L’affaire a traversé les époques (en élargissant ses produits à de la poterie des Alpes, du grès d’Alsace…) et la famille Poincelet a tenu ce commerce pendant 100 ans ! C’est Victor, l’un des sept enfants d’Emile qui a continué à faire tourner le commerce jusqu’à la fin de sa vie.

Quelques années après sa fermeture et après des travaux importants, l’Office de tourisme de Lens a investi les lieux en 2019.

Les agents ne manquent pas de raconter cette belle histoire de la famille Poincelet à tous les touristes curieux.

office de tourisme de lens

office de tourisme de lens

 

Découvrir Lens par le plaisir de la chair

Par Charlotte, du blog Les aventures de la tribu de Chacha

Nous serons tous d’accord sur le fait que la gourmandise est un joli défaut lorsqu’il nous permet de découvrir une ville à travers le plaisir de la chair. Et si en plus, elle nous fait faire de belles rencontres avec des commerçants passionnés, cela devient magique ! 

Prendre le temps de déguster, d’apprécier l’instant, de rencontrer des personnes enthousiastes à l’idée de partager les produits issus de leur terroir, tout cela est maintenant possible grâce à la planche à déguster. La planche à déguster est une activité proposée par l’office de tourisme de Lens, un food tour plein de saveurs. Dans un premier temps, équipé de votre planche, vous partez à travers le centre ville de Lens à la recherche des commerçants participants. Puis dans un second temps, en échange de votre coupon, le professionnel du métier de bouche vous propose de tester une spécialité de la région dont il est le fier ambassadeur. Chaque partenaire saura vous mettre l’eau à la bouche, épicer votre curiosité en vous parlant avec amour de chacun des mets qu’il vous proposera de tester tout en tenant de compte de votre sensibilité gustative. Un morceau de maroilles par ici, un verre de genièvre par-là, un peu de filet américain sur un morceau de pain, sans oublier bien entendu une bonne portion de frites avec une bonne bière locale. Il y a vraiment de quoi se faire plaisir. 

Cette activité est un beau moment d’échange qui permet d’apprécier à sa juste valeur la générosité des habitants des Hauts De France. Pendant que vous irez d’une mets à l’autre, n’hésitez pas à lever le nez et observer les nombreuses façades art déco qui rendent Lens si attachante. Au final, la planche à déguster c’est bien plus qu’un simple Food Tour, c’est un fil conducteur qui permet de s’attacher à cette ville aux couleurs sang et or.

planche à déguster - Lens

La cité minière de Lens

Par Mathilde du blog Voyager en photos

Le Musée du Louvre-Lens fût construit à l’endroit exact d’une des anciennes fosses de la mine opérée par la Compagnie des Mines de Lens. Le portail principal du parc du musée reprend l’emplacement exact de l’entrée principale de la mine. Si les installations minières ont aujourd’hui disparus, la Cité Minière où vivaient les travailleurs existe encore aujourd’hui. Avec le classement à l’UNESCO en 2012 du Bassin Minier du Nord Pas-de-Calais, le quartier fait aujourd’hui l’objet d’une vaste campagne de rénovation des logements.

Le meilleur moyen pour découvrir l’histoire de la Compagnie des Mines de Lens et de la Cité Minière est de suivre la visite guidée « 45Min Essentielles : La Mine autour du Louvre-Lens » organisé du mercredi au dimanche de 14h à 14h45 au départ du Musée du Louvre-Lens. La visite permet de découvrir l’histoire du quartier et les fonctions des différentes maisons : la maison de l’ingénieur, la plus belle et la plus imposante du quartier, la maison du géomètre, des maîtresses d’école…

La compagnie minière était une société paternaliste qui se souciait beaucoup du bien-être et de la santé des mineurs. Ce n’était pas totalement désintéressé puisque cela leur permettait d’être plus efficaces dans leur travail. Afin d’éloigner les mineurs des estaminets où l’on buvait de l’alcool et surtout où parlait politique et syndicalisme, la Compagnie des Mines à chercher à développer des loisirs pour occuper le temps libre des mineurs. La compagnie fût notamment à l’origine du club de football du RCL. Les familles de mineurs avaient également leur propre jardin, une occupation identifiée comme saine par la Compagnie des Mines. Les enfants de mineurs apprenaient le jardinage dès l’école primaire et les familles étaient tenues d’entretenir leur jardin correctement sous peine d’amende. Aujourd’hui, les Cités Minières restent un exemple plutôt réussi d’habitat collectif avec l’existence à proximité du lieu d’habitation de tout ce dont le mineur pouvait avoir besoin : école, travail, église, docteur…

L’hôtel Louvre-Lens

Par Paule-Elise du blog 1916 kilomètres

Cet hôtel étonnant a ouvert en 2018. C’était un véritable pari : transformer d’anciens corons situés juste en face du Louvre-Lens en hôtel 4 étoiles ! Mais le territoire s’est fait une spécialité de la reconstruction et de la renaissance. A côté de l’ancien carreau de fosse et de la cité minière, l’élégant bâtiment déploie sa façade de briques peintes en gris et blanc. 

La référence au passé des lieux est omniprésente, avec l’utilisation de la brique et de la couleur noire dans les chambres, noir comme le charbon évidemment. Cela surprend, au début, une chambre toute noire. Mais, comme chez le peintre Soulages, le noir est ici source de lumière. Les chambres sont cosy, on s’y sent bien. On aime les lampes industrielles, les jeux de matières textiles sur le lit et les fauteuils, les placards en bois ou encore le carrelage mosaïque noir et blanc de la salle de bains. Dans les couloirs, de grandes baies vitrées et des espaces de lecture ouverts laissent entrer la lumière. Tout est à la fois contemporain et respectueux de l’histoire des lieux, ce qui n’était pas évident. 

Les chambres sont très bien équipées et vous pourrez même profiter du sauna après avoir visité le Louvre-Lens ou grimpé sur les terrils. Au rez-de-chaussée, le bar-restaurant le Galibot vous accueille pour un superbe petit-déjeuner, mais aussi pour un apéro ou un repas, dans un cadre épuré et chaleureux. Mais ce qui est le plus chaleureux, comme toujours dans cette région, c’est l’accueil que vous recevrez. 

Une belle adresse pour se faire plaisir à un prix raisonnable (à partir de 120 euros la chambre double) compte tenu des prestations.

Les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle

Par Virginie du blog Les aventures d’Arthur et Thibaut

Un des symboles des villes des Hauts de France, et plus particulièrement de Lens est constitué des terrils. Les terrils (dont on ne prononce pas le « L » final !) sont ces monticules de terre que l’on voit de loin. Ces collines sont artificielles, elles ont été créées par l’homme. Il s’agit simplement de l’accumulation des résidus extraits des mines. Cela en fait une quantité colossal ! On en trouve plus de 300 dans les Hauts de France ! Certains ont été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO avec d’autre sites miniers, dont ceux de Loos en Gohelle.

Le plus haut terril d’Europe se trouve à proximité de Lens, à Loos en Gohelle. L’espace proche des terrils jumeaux de la base 11/19 a été aménagé en parc. Il est donc possible de partir à l’assaut de ce monument ! 186 m de hauteur à gravir (un peu raide mais cela se fait bien) permettra d’avoir une vue superbe sur la région lensoise, avec une vue à 360° sur les environs ! La visite du centre minier peut se faire accompagnée du CPIE. Une belle occasion d’en savoir plus sur le patrimoine et la nature qui a repris le dessus !

Apéro Bière-Fromage

Par Inès du blog Les Millet du 62

Le rendez-vous incontournable des passionnés de bières et de fromages ! Chaque dernier vendredi du mois, partez à la découverte d’un lieu, d’une rencontre, d’un événement du territoire. Un moment où vous renouer avec le sens de l’essentiel, de la convivialité, des échanges, et de la gastronomie locale. Chacun trouvera sa place et pourra déguster des bières régionales, et nous en avons tellement, qu’elles changent à toutes les occasions.

Comment se passent les apéros bières fromages ?

Des thématiques toujours très originales, celle dont je me souviens le plus c’est au moment d’Halloween. Nous sommes allés à la recherche des esprits avec des chasseurs de fantômes ! Pour le coup c’est très atypique et amusant. D’autres sont plus traditionnels, comme par exemple au moment du Printemps de l’Art Déco. A cet instant, vous visitez un lieu en lien avec ce style architectural, fortement ancré dans notre région des Hauts-de-France. Le point commun entre tous ces soirées, c’est le partage gustatif de fromages et de bières. Nous pouvons vous souhaiter une bonne dégustation !

Comment réserver votre place ?

Pour retrouver l’agenda complet des animations de l’Office du Tourisme de Lens Liévin, il vous suffit de vous procurer le magazine « Le Sens de l’Essentiel » ou de vous abonner à la newsletter. Le seul conseil que j’ai à vous donner, c’est soyez rapide, ces rassemblements mensuels sont devenus très attendus et se remplissent très vite. Les prochaines thématiques à venir : Patrimoine au musée de l’école et de la mine, Polar à la médiathèque, Bal des années folles.

Alors si vous êtes du côté de Lens/Liévin, à l’approche du week-end, venez passer un bon moment en compagnie de ses habitants. Nous serions ravis de trinquer avec vous, nous avons le sens de l’accueil dans le bassin minier 😉

Site web : http://www.tourisme-lenslievin.fr

Facebook : https://www.facebook.com/LensLievinTourisme/

Vimy, en terre canadienne dans les Hauts de France

Par Sabrina du blog Tu Paris combien ?

Une terre des Hauts de France devenue canadienne pour l’éternité.

Ce territoire d’environ 110 hectares fut cédé au Canada par la France en remerciement et reconnaissance éternelle. C’est ici sur la crête de Vimy qui domine la plaine de Lens que s’est déroulée la bataille de la crête de Vimy. Bataille décisive pour les alliés. L’assaut est lancé le lundi de Pâques 9 avril 1917 à 5h30. Après une préparation minutieuse et acharnée d’un an et au prix de nombreuses pertes humaines, les soldats canadiens (quatre divisions canadiennes qui s’unissaient pour la première fois) venus soutenir les alliés ont, en trois jours remporté la bataille et récupéré la crête de Vimy. Cette victoire est plus que symbolique pour les Canadiens, puisqu’elle sera à l’origine de la naissance de leur nation.

A l’emplacement des combats se dresse aujourd’hui le colossal Mémorial national du Canada à Vimy. Erigé par l’architecte et sculpteur Walter S. Allward (1875-1955). Un monument aussi beau qu’émouvant en hommage au sacrifice de ses hommes. 66000 jeunes Canadiens ne sont jamais revenus de cette guerre. Y sont gravés les noms des 11 285 soldats portés disparus durant les combats de cette guerre dévastatrice, également symbolisés par les 11 285 pins du Canada. Le Canada et la France unis sont représentés par ses deux imposants pylônes. Justice, vérité, connaissance, patrie en deuil sont symbolisés par ces personnages (vingt au total) gravés dans sa pierre.

Sur le site on découvre également, les souterrains, les tranchées, le centre d’interprétation et les cimetières du Commonwealth War Graves Commission.

Territoire français ou canadien, qu’importe. Vimy est avant tout une terre de fraternité où règne de nos jours une sérénité surprenante. Canadiens, Britanniques, Français, Allemands, vétérans, adolescents s’y rendent en commémoration. C’est si paisible qu’il est difficile d’imaginer l’ampleur de cette bataille, ce sol meurtri et ces milliers de vies sacrifiées. Souffrance et désolation ont laissé place à ce lieu de mémoire, sorte de bulle de bien être, lieu de promenade où l’on profite d’une vue magnifique. Y venir, et s’imprégner des lieux est le plus bel hommage que l’on puisse rendre à ces jeunes gars.

panorama de lens depuis le terril
Le mémorial de Vimy dominant le plateau de Lens

La Nécropole Nationale de Notre-Dame-de-Lorette

Par Mitchka du blog Fish & Child(ren)

Si le mémorial de Vimy domine le paysage lensois de toute sa hauteur, le site de Notre-Dame-de-Lorette s’impose par son humilité.

Ici, point de gigantisme dans l’ouvrage, l’immensité de l’horreur se dessine dans les contours des croix qui s’étendent à perte de vue.

Entre 1914 et 1915, les Allemands vont occuper cette colline, dont la position, et l’élévation, en font un promontoire de choix. Il faudra près d’un an aux soldats français pour la reprendre, aux dépens de leur vie. Surnommée « la colline aux cent mille morts », le lieu devient un lieu de recueillement presque immédiatement.

A la fin de la guerre, l’Etat décide d’y rassembler les corps des soldats tombés dans l’Artois et les Flandres : les territoires qui ont vu les affrontements les plus violents, et les plus longs. En 1924, le site, nommé Nécropole Nationale, abrite alors 20 000 tombes individuelles (de soldats qui ont pu être identifiés) et plus de 22 000 corps de soldats inconnus dans des ossuaires.

Ces croix, toutes identiques, sans distinction de grade ou d’appartenance, impose le recueillement immédiat. Elles sont disposées autour d’une basilique des plus humbles, et d’une « lanterne » des morts, qui a vocation de guider les âmes vers l’au-delà.

Ici, rien n’écrase notre regard, on ne se perd pas dans l’architecture, on déambule dans l’histoire en silence, et c’est bien assez.

En faisant le tour du cimetière, vous constaterez que les soldats identifiés ont été enterrés dans le respect de leur croyance qu’ils soient catholiques, juifs, athées, musulmans … un respect qu’il est important de souligner, aujourd’hui, à une époque où les mémoires sont de plus en plus courtes.

En 2014, lors des commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale, un Anneau de la Mémoire a été inauguré face au cimetière, sur lequel ont été gravés les noms des 579 606 personnes, issues de 40 nationalités différentes, tuées sur le front Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Cet anneau, l’architecte l’a voulu en équilibre, entre terre et air, pour rappeler la fragilité de nos unions et de la paix.

Le mémorial de Notre-Dame-de-Lorette et l’exposition « Vest Pocket Memories »

Par Mitchka

Adossé au pied de la colline de Lorette, d’étranges cubes noirs attirent notre œil. Ce bâtiment,qui porte le deuil pour l’éternité, c’est celui du Mémorial 14-18.

Centre d’Histoire, le Mémorial accueille une exposition permanente narrant l’histoire de la Grande Guerre, et partage avec ses visiteurs le passé douloureux du paysages qui les entoure.

A travers de nombreuses photographies de l’époque, mais aussi divers objets, on découvre les différents aspects de la guerre : « la guerre de mouvement, la guerre de tranchées, une guerre d’usure meurtrière, le nord sous l’occupation allemande, le retour de la guerre de mouvement, la mort au front et l’enfer du nord et la reconstruction. » (extrait site du mémorial 14-18)

Un cheminement nécessaire pour comprendre à quel point la région fut meurtrie.

En parallèle, le centre accueille des expositions temporaires ; et c’est avec beaucoup d’émotions  qu’une partie des rédactrices de notre webzine a assisté, le 8 février 2020, au vernissage de l’exposition « Vest Pocket Mémories » présentée par nos deux dames en van préférées Paule-Elise et Hélène, rédactrices ici même.

Passionnées et portées par l’Histoire, elles parcourent l’Europe depuis 2016 sur les traces de la Première Guerre Mondiale. Dès le début de leur itinéraire, elles ont cherché à capturer avec leur appareil photographique ce qu’elles ressentaient, et à capter l’ambiance si particulière de ces sites. Mais le résultat n’était pas à la hauteur de leur sensation.

Alors, elles ont eu une idée, simple, et pourtant si brillante : photographier les lieux de mémoire avec un appareil photo de l’époque. Ainsi, elles ont fait l’acquisition d’un Kodak Vest Pocket, un petit appareil très répandu durant la guerre. Et c’est avec lui qu’elles ont arpenté l’Europe et le nord de la France pour mettre en place ce projet photographique.

Des ces voyages, les photographies ressortent brutes, sans filtres. Elles sont imparfaites, certes, mais le temps y est figé, comme si Paule-Elise et Hélène avaient photographié le passé et ses fantômes.

Leur exposition est visible au Mémorial jusqu’au 17 mai 2020. 

AuthorTeam EnFranceAussi

Quand les rédacteurs d'#EnFranceAussi se retrouvent pour une balade, cela peut donner naissance à de beaux articles collaboratifs, à 4, 6, 8, ou 10 mains !!

4 replies to 9 idées de visite à Lens (et dans ses environs)

  1. Quelle belle mise en lumière de la ville de Lens et ses alentours. Qui ne voudrait pas venir la visiter après cet article? N’y ayant jamais mis les pieds, ça me donne maintenant très envie de la découvrir.

  2. Agréable de se replonger dans la visite de cette ville pleine de surprises et surtout de convivialité.

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